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Jérôme Attal revient à la chanson après avoir écrit plus d‘une vingtaine de livres, en littérature adulte et jeunesse. Ses romans : « 37, étoiles filantes » et « Les jonquilles de Green Park » ont reçu plusieurs prix littéraires. Son dernier roman en date : « L'âge des amours égoïstes » a obtenu en 2022 un prix de la création décerné par l'Académie Francaise. ll a également consacré deux livres aux chansons des Beatles dont le plus récent relate sur un mode romanesque l’histoire du triangle amoureux entre Pattie Boyd, George Harrison et Eric Clapton. Ses livres jeunesse, parfois accompagnés de chansons, ont obtenu plusieurs récompenses, dont le prix du meilleur livre audio 2019 et deux coups de cœur de l'Académie Charles Cros. Plusieurs d’entre eux ont été adaptées en contes musicaux pour la scène.
Bien que très actif dans le domaine littéraire, il n'a jamais vraiment quitté le territoire de la musique puisqu’il a un catalogue de plus de 400 titres, et depuis près de Vingt ans a écrit pour des artistes aussi variés que Johnny Hallyday, Vanessa Paradis, Florent Pagny, Jenifer, Eddy Mitchell, ou encore le groupe Kids United pour lequel iI a adapté le célèbre titre d'Angélique Kidjo : « Mama Africa ». ll travaille actuellement avec de jeunes artistes, écrivant en français ou en anglais, dont Talisco ou la chanteuse Naë dont il co-écrit les textes. En 2020, il reçoit pour l‘ensemble de son travail le Grand Prix Sacem de la chanson française dans la catégorie créateur. Cependant son dernier album en tant qu'interprète remonte à 2005, le désormais culte : « Comme elle se donne », dont le clip du single éponyme a été réalisé par Frédéric Taddéi, et dont le duo d’actrices : Marie Denarnaud et Vahina Giocante avait fait couler beaucoup d’encre à l'époque.
Dix-huit ans plus tard, après sa rencontre avec le duo electro-pop Noroy à qui il va confier la composition et la réalisation de son projet d’album, Jérôme décide de réécrire des titres pour lui et de revenir derrière un micro, accompagne dans cette nouvelle aventure par son label d’origine : Roy Music. Des chansons avec un regard toujours très aigu sur l'actualité et le monde qui nous entoure, qu’il associe la plupart du temps au registre amoureux, comme dans le premier single : « Beluga ». La chanson propose une vision puissante, sombre et lumineuse à la fois, d‘une histoire d’amour placée dans le contexte d’un monde en déclin. S’identifiant au Beluga égaré dans la Seine dont les efforts pour le sauver ont été suivis en direct l‘été dernier, le chanteur essaie de préserver ce qui lui reste d’espoir, dans les dernières lueurs d’une histoire d’amour. En qui croire aujourd’hui, si le monde qui nous entoure ne croit plus en nous ? Le destin du Beluga est-il une prémonition de ce qui nous attend ? Le titre mêle l'émotion de nos histoires intimes dans le fracas constant d’une actualité toujours plus oppressante. Pour contrebalancer la noirceur du propos, les Noroy ont composé une musique puissante, aux refrains entêtants, et à la clarté salvatrice.
D’autres chansons de l’album proposent des beaux portraits de femme (« Cine Dore », où le cinema et l‘imaginaire deviennent des moyens pour échapper à la violence), et « Preuve vivante » (qui narre la confession remplie de ténèbres et d’espérance d’une adolescente). Sur le duo « La rivière et le monde », interprété avec Gaëtane Abrial du groupe Bon Air, il est question de solidarité et d’amour dans un monde où la nature qui nous entoure est toujours proche du point de rupture.
Actuelles, intenses et poétiques, les chansons s’autorisent parfois un peu d’humour dans un constat glaçant sur la société, notamment dans le titre « Le chiffre » qui fustige cette tendance contemporaine a tout valoriser par le résultat, la performance, le chiffre (de vues, de clics, de followers) sans tenir compte de la valeur artistique, ce que notait déjà Oscar Wilde en son temps définissant le cynisme par : « Connaître le prix de tout et la valeur de rien ». Dans « Combattant le vent a mains nues » et « La solitude suprême », Jérôme témoigne de cette nature poétique qu’il explore dans ses romans, l'émancipation dans la foule anonyme par l’histoire d’amour. Une histoire d’amour comme une aventure moderne qui vous sauve, vous donne une identité, un territoire, une trajectoire, et vous éveille à l’autre.
Ce nouvel album est aussi celui des fidélités de toujours et successives. En premier lieu avec le label ROY MUSIC dont le premier album produit et publié a été « (Comme elle se donne » en 2005, mais aussi envers les artistes que Jérôme a rencontré lors des différents ateliers de création qu’il anime ou qu’il encadre, notamment la chanteuse Melba (le titre : « L’azur en pleine nuit ») et Juliette Bosse du groupe belge Rive qui prête sa voix sur plusieurs titres (« La solitude suprême », « Cine Doré », « Preuve Vivante »), deux artistes qui ont participé aux Rencontres d’Astaffort parrainées par Francis Cabrel et Jérôme interviennent depuis cinq ans.
Cet album est donc celui de la renaissance et de la continuité, proposant des titres où la puissance, la mélancolie et la détermination trouvent un lieu d’écoute et un terrain d’entente.